story

MATTHEW

BROMLEY

“J’ai donné mes dons et mes talents au Seigneur ; Il les a multipliés et m’a donné la force d’avancer petit à petit pour arriver là où je suis. Maintenant, je voyage dans le monde et je surfe les plus grosses vagues de la planète.”

Je m’appelle Matt Bromley et je suis surfeur professionnel de grosses vagues. Je suis les tempêtes dans le monde entier et je surfe les grosses vagues qu’elles créent. J’ai une famille : deux petits garçons et ma femme. Nous vivons à Kommetjie, au Cap, en Afrique du Sud.

J’ai commencé à surfer vers l’âge de 12 ans et je me suis intéressé au surf de grosses vagues un peu plus tard, vers 16-17 ans. ns et je me suis intéressé au surf de grosses vagues un peu plus tard, vers 16-17 ans. C’est à ce moment-là qu’est née ma passion des grosses vagues. Quand je surfe ces vagues énormes et effrayantes, je ressens que c’est ma vocation Je crois que Dieu m’a mis exactement là où Il veut que je sois. Je suis en paix quand je suis sur ces vagues, même quand l’océan est terrifiant et balayé par des tempêtes.

Je vais vous parler de l’aventure la plus dingue de ma vie. Je nous ramène à l’époque du COVID. J’étais assis dans mon appartement à Muizenberg et nous étions en confinement depuis 11 mois, donc j’avais à peine surfé, et encore moins sur de grosses vagues, ni voyagé. Soudain, une énorme tempête apparait dans les prévisions, se dirigeant directement vers Jaws. Voir cette tempête m’a particulièrement effrayé, pour plusieurs raisons.

Parce que nous étions en confinement pendant si longtemps et que nous n’avions pas surfé de grosses vagues depuis presque un an, j’ai commencé à douter de moi-même : est-ce que j’avais encore le niveau, est-ce que j’allais pouvoir passer les frontières, est-ce que j’allais pouvoir sortir de ma zone de confort et réussir dans d’aussi grosses vagues?

En plus, les prévisions annonçaient des vagues de près de 20 mètres de haut à Jaws. Jaws est le meilleur spot de surf de grosses vagues dans le monde. C’est l’endroit où j’ai vécu les moments les plus joyeux de ma vie, mais aussi les plus terrifiants. Les prévisions annonçaient également un peu de vent, ce qui rendait la situation encore plus extrême.

Voyager du Cap à Hawaï prend, en temps normal, au moins 35 heures. Avec les réglementations liées au COVID, je devais passer un deuxième test COVID à Los Angeles, ce qui allait ajouter une journée supplémentaire de voyage. Je me retrouvais donc avec trois jours de voyage. Selon mon plan de vol, j’arriverais à Hawaï seulement la veille de l’arrivée de la houle à Jaws.

J’aurais donc seulement quelques heures pour me remettre du décalage horaire et de la fatigue du voyage, avant d’aller surfer ces énormes vagues le lendemain. C’était loin d’être idéal. En plus, nous venions d’apprendre que ma femme, Jade, était enceinte de notre premier garçon. Le jour de la première échographie était le jour où la houle frappait Jaws.

J’ai passé deux jours à genoux, hyper stressé, à prier. D’un côté, je me disais : “Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ?” Pourquoi est-ce que je vais aller voyager à l’autre bout du monde, sans ma famille, pour arriver la veille d’un jour de gros et ensuite aller surfer ces vagues énormes sans avoir pu me reposer et bien dormir ?” Nous allions avoir un bébé. “Ça va pas la tête? Quelles sont mes priorités ?”

De l’autre côté, je me disais : “Cette houle est dingue, je vais pouvoir faire ce pour quoi j’ai été créé: surfer ces énormes vagues.” Après deux jours de stress et de réflexion, j’ai senti que Dieu m’encourageait à prendre un billet et à partir. Je me suis retrouvé à l’aéroport avec deux planches de 10 pieds dans chaque housse, à suivre la tempête à travers le monde jusqu’à Jaws.

Le voyage a été un véritable cauchemar. J’étais super anxieux, inquiet, à fleur de peau. Je n’ai pas réussi à dormir. Je savais que je devais me reposer avant d’affronter ces vagues, ce qui ajoutait au stress. Quand je suis arrivé à Los Angeles, j’ai failli rater le rendez-vous pour le test COVID et je me suis perdu.

La nuit que j’ai passée au motel de Los Angeles, je n’ai pas réussi à dormir. J’ai fait des cauchemars de noyade, de chutes, et de toutes sortes de scénarios catastrophe. J’ai appelé ma femme au milieu de la nuit, j’étais au bord des larmes. Je me sentais tellement vulnérable et j’étais tellement, tellement effrayé. Le lendemain, j’ai pris l’avion pour Maui et le soir même, je me suis écroulé dans ma tente, sur la pelouse d’un ami, à 10 kilomètres de Jaws.

Je me suis laissé aller à un sommeil léger et je me suis réveillé au son assourdissant de la houle qui était arrivée. J’étais dans ma tente sur la colline, sous une petite couverture, écoutant ces rugissements profonds qui résonnaient à travers mon corps et me faisaient terriblement peur.

Quand je me suis réveillé ce matin-là, je savais que les vagues allaient être énormes. Mon réveil a sonné à 5 heures du matin. J’ai appelé ma femme Jade. Elle m’a envoyé une vidéo de l’échographie du bébé, c’était un petit truc de la taille d’un pois. l palpitait, il avait un battement de cœur. J’étais tellement ému, tellement fatigué et tellement effrayé.

“J’ai éclaté en sanglots. Ce matin-là, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je ne me suis jamais senti aussi seul et loin de ma famille. La dernière chose que je voulais faire était d’aller surfer ces grosses vagues.”

J’ai éclaté en sanglots. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je ne me suis jamais senti aussi seul et loin de ma famille. La dernière chose que je voulais faire était d’aller surfer ces grosses vagues.

C’est alors qu’il s’est passé quelque chose d’incroyable. Chaque fois que je me lance dans des grosses vagues, je commence ma journée par un moment de silence. J’ai donc ouvert ma Bible et j’ai commencé à lire. J’avais peur, j’étais à fleur de peau, stressé mais au fur et à mesure, j’ai senti l’Esprit Saint me remplir. J’étais enfin en paix, j’étais là où je devais être.

Je suis passé du doute [concernant ma décision] à la conviction d’être exactement là où Dieu voulait que je sois. Je savais que Dieu allait me soutenir tout au long de la journée. Ce jour-là, je ne pouvais pas compter sur ma propre force, vu le décalage horaire et ma fatigue, mais j’avais cette profonde confiance que Dieu serait là avec moi.

“Je suis passé du doute [concernant ma décision] à la conviction d’être exactement là où Dieu voulait que je sois.”

En arrivant à Jaws, je n’ai même pas regardé les vagues. J’ai sauté directement dans ma combinaison, descendu la falaise avec ma planche et ramé pour rejoindre le line-up. Les vagues étaient énormes et déferlaient avec puissance. Une grande partie des meilleurs surfeurs de grosses vagues étaient là et j’ai fini par prendre l’une des meilleures vagues de ma vie.

Vers la fin de la journée, j’ai pris l’une des plus grosses vagues de ma carrière, probablement la plus grosse de la journée. Je n’oublierai jamais cette session. Grâce à ma performance ce jour-là, j’ai été ensuite invité au Jaws Challenge.

Cette expérience est un témoignage de ma dépendance envers le Seigneur : n’ayant pas de plan B, n’ayant rien d’autre à quoi me raccrocher, je disais : “Seigneur, j’ai besoin de Toi.” Il a répondu de la manière la plus puissante qui soit, me donnant une histoire incroyable que je raconterai pour le reste de ma vie.

Pourquoi penses-tu que Dieu t’a appelé à surfer des grosses vagues ?

C’est intéressant parce que je suis surfeur professionnel de grosses vagues, mais, dans la vie de tous les jours, je suis une personne très prudente, je n’aime pas prendre de risques. Ma femme vous dirait que je suis très conservateur, mais j’ai la capacité de faire confiance au Seigneur.

Je suis prêt à lâcher prise et à lui faire confiance, et c’est ce que je dois faire à chaque fois que je vais surfer ces grosses vagues. Quand je suis au large, et que la tempête est terrifiante, j’ai ce sentiment indescriptible que Dieu me tient par la main et qu’il m’a placé exactement là où Il veut que je sois. Je fais ce pour quoi Il m’a créé, et ressentir ça est une expérience extraordinaire.

Quelles sont tes habitudes de lecture de la Bible ?

Je crois fermement qu’il est essentiel de commencer la journée sur de bonnes bases. Pour moi, cela commence par ouvrir ma Bible, lire un chapitre et méditer dessus. J’ai découvert que les choses les plus puissantes se produisent lorsque je prends le temps de laisser Dieu agir. Quand je suis dans le calme, quand j’ouvre mon cœur et que je cherche le Seigneur.

Je suis très reconnaissant pour ces situations où Dieu m’a appelé à sortir très loin de ma zone de confort pour affronter ces grosses vagues.. À la maison, mes moments de recueillement sont profonds et riches, mais quand je suis sur la route et que j’ai très peur parce que je dois affronter d’énormes vagues, c’est là que je sens vraiment Dieu agir. C’est là, quand j’ai le plus besoin de Lui, que le Seigneur me parle de manière puissante, me rappelant qu’Il me tient dans le creux de Sa main. J’ai vécu des moments de recueillement très forts lorsque j’étais loin de chez moi et de ma zone de confort.

“J’ai vécu des moments de recueillement très forts lorsque j’étais loin de chez moi et de ma zone de confort.”

Y a-t-il un verset de la Bible auquel tu t’es attaché toutes ces années?

J’essaie toujours d’amener un verset avec moi quand je vais à l’eau. Ce n’est pas toujours le même, mais un qui me vient à l’esprit est Ésaïe 41:10 : “Ne crains rien, car je suis avec toi; ne sois pas inquiet, car je suis ton Dieu.”

Souvent, je chante des chants de louange comme “La Bataille” (“Battle Belongs” de Phil Wickham) encore et encore dans ma tête. Il y a tellement de puissance dans nos pensées et nos paroles. Quand je suis au large, la peur frappe toujours à la porte, essayant de s’infiltrer. Quand je chante ce chant de louange dans ma tête, cela repousse la peur, me recentre sur le Seigneur et me donne ce courage. Quand il n’y a personne autour de moi, je le chante à voix haute.